Artistes

Crédit photo :
Yves Harnois
 

Stéphanie Morissette

Pour chacun de ses projets, Stéphanie Morissette propose un environnement narratif. Elle y raconte ou revisite un thème en adoptant différents points de vue. Son travail porte sur le comportement humain à travers l’histoire et sur les conflits liés à l’utilisation des technologies autant dans notre quotidien que dans la sphère géopolitique. L’artiste s’intéresse aussi à l’impact des technologies sur la nature et à la psychologie des différents acteurs qui en font usage. Sur le plan formel, ses installations se composent autant de papier, de moteurs, de dessins, de photos que d’animations et de vidéos. Cette approche hybride cherche à transcender les médiums eux-mêmes. L’introduction du volume et du mouvement dans ses œuvres bidimensionnelles confère à son travail un aspect à la fois sériel et séquentiel qui se rapproche du cinéma et de la bande dessinée. Son esthétique – qui semble naïve de prime abord, mais teintée d’humour noir – lui permet de traiter des sujets troublants. Stéphanie Morissette vit et travaille à Sherbrooke. Elle a remporté en 2017, le Prix du Conseil des arts du Québec – Œuvre de l’année en Estrie, pour son exposition L’inquiète forêt. Ses œuvres papier et vidéo ont été présentées en Allemagne, en Angleterre, en Belgique, au Canada, en Chine, en Espagne, aux États-Unis, en Finlande, en Islande, en Pologne, en Syrie, à Taiwan et en Turquie et ce, dans le cadre d’événements d’envergure tels que Les Rencontres Traverse Vidéo à Toulouse (2019), Les Rendez-Vous du Cinéma Québécois (2018), l’International Symposium of Electronic Arts (ISEA) à Hong Kong (2016), le Women Make Waves Film and Video Festival à Taïwan (2011), ainsi que la 10e Biennale internationale d’art contemporain d’Istanbul (2007). Stéphanie Morissette a été impliquée au sein de plusieurs organisations artistiques et festivals au cours des 20 dernières années.

Crédit photo :
Patrick Simard
 

Paolo Almario

Paolo Almario est un artiste en arts numériques d’origine colombienne établi à Chicoutimi depuis 2011. Il débute sa carrière en 2014 avec des projets liés à l’impact que le conflit de la Colombie a eu sur sa famille. Les répercussions de son engagement artistique l’ont mené à demander la protection du Gouvernement Canadien où il a le statut de réfugié depuis 2015.

Il a reçu une formation de la Facultad de Arquitectura y Diseño de l’Universidad Los Andes (Bogota, Colombie). En 2014, Il complète une maîtrise en arts de l’Université du Québec à Chicoutimi (UQAC). Son travail a été soutenu à plusieurs reprises par le Conseil des arts et des lettres du Québec (CALQ) et le Conseil des arts du Canada. En 2018, il reçoit la distinction Prix du CALQ – Créateur de l’année au Saguenay-Lac-St-Jean. Ses œuvres ont été exposées au Canada, en Colombie, en Italie, en Belgique et en France.

Dans sa pratique, Paolo Almario utilise des technologies numériques pour collecter, analyser, codifier, traiter et transformer des échantillons de la réalité sous une pluralité de formes artistiques. En priorisant l’installation, l’art logiciel et l’art électromécanique, il explore les relations s’établissant entre l’individu et l’espace et s’articule autour de notions identitaires, spatio-temporelles et sociopolitiques.

Leila Zelli

Née à Téhéran (Iran), Leila Zelli vit et travaille à Montréal. Détentrice d’une maitrise (2020) et d’un baccalauréat (2016) en arts visuels et médiatiques de l’UQAM, elle s’intéresse aux rapports que l’on entretient avec les idées « d’autres » et « d’ailleurs » et plus spécifiquement au sein de cet espace géopolitique souvent désigné par le terme discutable de « Moyen-Orient ». Son travail a, entre autres, été présenté à la Galerie Pierre-François Ouellette (2021), à la Galerie Bradley Ertaskiran (2020), au Conseil des arts de Montréal (2019-2020), à la Galerie de l’UQAM (2020,2019, 2015) et à la Foire en art actuel de Québec (2019). Ses réalisations font désormais partie des collections du Musée des beaux-arts de Montréal, du Musée national des beaux-arts du Québec, du Musée d’art contemporain de Baie-Saint-Paul et de la Caisse de dépôt et placement du Québec. Elle est lauréate 2021 de la Bourse Claudine et Stephen Bronfman en art contemporain.

Bleu diode est le duo d’artistes multimédia formé par Isabelle Gagné et Sven dans la continuité du Mouvement Art Mobile (MAM). Bleu diode conçoit des dispositifs qui intègrent l’art du remix comme élément d’intrusion perturbateur, où le facteur humain agit en algorithme imprévu dans un environnement toujours plus automatisé.

Jean-Yves Fréchette

Jean-Yves Fréchette vit à Québec et se joint au milieu de la performance au début des années ‘80. Membre du collectif Inter/Le Lieu, il a participé à de grands projets artistiques dont Territoires nomades. Fondateur de la Centrale textuelle de Saint-Ubald, il a notamment réalisé Physitexte (performance d’édition), Agrotexte (Land Art textuel), Le lieu-dit le lieu (manœuvre textuelle d’écriture technique) et Le party textuel (manœuvre-réseau d’écriture collective). Il a cofondé l’Institut de twittérature comparée de Québec-Bordeaux et conçu des logiciels éducatifs, notamment LogiTexte, Scriptor et Twittexte.
Isabelle Gagné est une artiste multimédia qui vit et travaille à Mirabel. Dans sa pratique, elle utilise principalement le geste photographique et divers langages numériques. Au Canada comme à l’étranger, son travail a fait l’objet d’importantes expositions individuelles et collectives, notamment dans le cadre du Mois de la Photo de Montréal (Momenta), aux Rencontres internationales de la photographie en Gaspésie, chez Sporobole dans le cadre d’Espace [IM] Média et à la Chaire de recherche du Canada sur les Arts et les Littératures Numériques ainsi que chez ADA-X avec Les Courants. Elle a réalisé plusieurs résidences d’artistes, rédigé des essais pour des publications artistiques et photographiques, ses œuvres figurent au sein de plusieurs collections privées et dans la politique d’intégration des arts à l’architecture du MCCQ. Elle est activement impliquée dans le milieu culturel, des arts et du numérique, entre autres comme Wikimédienne en résidence pour les régions des Laurentides,Lanaudière et Laval. Pionnière de l’art mobile, elle fut également cofondatrice du Mouvement d’art Mobile (MAM).

Crédit photo :
Luc Girouard
 

Stefan Buridans, alias Sven, est un artiste multimédia qui vit et travaille à Montréal depuis 2007. Diplômé d’études supérieures en cinématographie (ESEC, Paris), il porte un intérêt particulier à l’empreinte visuelle laissée sur notre mémoire collective. Ses recherches en art numérique sont le fruit d’expériences professionnelles en audiovisuel et invitent le spectateur à traverser l’espace indéfini entre la perception et l’interprétation d’une image. Cofondateur et membre actif du Mouvement Art Mobile (MAM), Sven est initiateur d’événements dans l’espace public et numérique. Il intervient également dans les champs institutionnel et universitaire pour la promotion et la reconnaissance de la notion contemporaine de mobilité en art. Son premier solo Plongeons, un dispositif qui intègre la réalité augmentée, est actuellement en tournée dans les centres d’art et maisons de la culture du Québec.

Crédit photo :
Michael Slobodian
 

Quatuor Bozzini

Depuis 1999, le Quatuor Bozzini est une voix originale à la défense des musiques nouvelles, expérimentales et classiques. Moteur de la scène hyper créative de Montréal et au-delà, le quatuor cultive une approche qui fait la part belle au risque, à l’expérimentation et la collaboration, et s’aventure hors des sentiers battus. Par leurs critères de qualité rigoureux, ils ont contribué à la création d’un répertoire diversifié qui fait fi des tendances et des modes. Au fil des ans, ils ont commandé plus de 400 pièces et en ont créé près de 500. Leur approche ouverte, collaborative et dirigée par des artistes a permis la réalisation de nombreuses productions innovantes et très appréciées, y compris des projets interdisciplinaires avec la vidéo, le théâtre et la danse.

Crédit photo :
Rico Michel
 

Thierry Dimanche

Formé en philosophie et en littérature, Thierry Dimanche a écrit plusieurs livres de poésie depuis 2002. Tour à tour critique, directeur littéraire et professeur, il s’implique dans diverses manifestations littéraires hybrides, souvent dans un contexte musical. En 2008-2010, il participe au projet VSUP (Veuillez signaler un poème), une collaboration entre cinq écrivains et cinq compositeurs contemporains. Il apparaît sur les compilations de poésie sonore VQQV et Des monstres dans la gorge (Actuelle CD), puis fait partie du collectif poésie-métal POMME (2012-2014). En 2015, son livre Le milieu de partout (éd. Prise de parole) est récompensé par le Prix Champlain. Avec le compositeur Robert Lemay, il travaille entre autres à Deux mille mètres sous terre, qui donne lieu à un enregistrement réalisé dans l’observatoire de particules souterrain de Sudbury. Il publie en 2019 le roman mycologique Cercles de feu (éd. le Quartanier), puis, en 2022, une paradoxale autobiographie posthume intitulée Tombeau de Claude Gauvreau (éd. Leméac).

Sandrine Cadieux

Diplômée au Baccalauréat ès arts et du D.E.S.S. en arts, création et technologies de l’Université de Montréal, Sandrine Cadieux partage sa pratique entre les milieux artistique et de l’éducation. Elle s’intéresse aux médiums de la photographie, de la modélisation / impression 3D ainsi que du jeu vidéo. Elle est modeleuse 3D au sein de pixels·collectif, photographe en collaboration avec des musicien·es, et animatrice spécialisée au parascolaire et en bibliothèque avec l’intention de rendre ces pratiques accessibles à divers publics.

Frédérique Bordeleau

Détentrice d’un Baccalauréat en Communications, Frédérique Bordeleau est passionnée de programmation depuis ses études au D.E.S.S en arts, création et technologies à l’Université de Montréal. Elle s’est ensuite lancée dans un bootcamp en développement web au Lighthouse Labs afin d’en faire sa carrière. Depuis, elle partage son temps entre son travail au Cirque du soleil et ses passions; la programmation de jeux vidéo au sein de pixels·collectif, le cinéma, le sport et l’art technologique.

Andrée-Anne Mercier

Artiste multidisciplinaire basée à Montréal, Andrée-Anne Mercier est diplômée du Baccalauréat en arts visuels et médiatiques de l’UQÀM et du D.E.S.S. en arts, création et technologies de l’Université de Montréal. Sa pratique artistique explore divers modes d’expression, voguant entre la peinture, le jeu vidéo, l’installation, la modélisation 3D et l’animation. Au cours des dernières années, elle a entrepris plusieurs résidences d’artiste à l’international, au Japon, en Espagne et en Islande. Représentée par la Galerie Robertson Arès à Montréal, elle a récemment présenté son travail à la Foire Plural (Montréal) et à Art Toronto (Toronto).

Crédit photo :
Jeux vidéos d’art
 

pixels·collectif

Formé en 2020, pixels·collectif unit les pratiques de Frédérique Bordeleau, Andrée-Anne Mercier et Sandrine Cadieux autour d’un désir commun de créer des jeux vidéos artistiques, engageants et accessibles. Leur mandat vise à s’approprier le médium du jeu vidéo, historiquement à dominance masculine et commerciale, afin de présenter des récits alternatifs, et favoriser la reconnaissance de ce médium dans le milieu des arts visuels. En collaboration avec le concepteur sonore Guillaume Plourde, le collectif a présenté un premier jeu, Sunrise, à la galerie Perchée à Montréal (2021), à l’exposition Mémoire de l’avenir par Art Urbain Montréal (2022) et à l’exposition Espaces Croisés par Art Souterrain (2022). Leur nouveau jeu, Brume, a été lancé à la galerie Eisode à Montréal (2023).

Antoine Fauchié

Antoine Fauchié est actuellement doctorant au Département des littératures de langue française à l’Université de Montréal sous la direction de Marcello Vitali-Rosati, et responsable de projets à la Chaire de recherche du Canada sur les écritures numériques. Après avoir accompagné les professionnels du livre en Rhône-Alpes en France sur les questions numériques pendant 10 ans, il réalise un travail de recherche sur les processus de publication et leur influence sur les pratiques d’écriture. Avant de débuter une thèse à Montréal, Antoine Fauchié a développé une pratique professionnelle en tant que consultant indépendant en édition numérique, et en tant qu’enseignant à l’Université Grenoble Alpes.

Olivia McGilchrist

Olivia Mc Gilchrist est une artiste multimédia et doctorante franco-jamaïcaine blanche qui explore comment l’héritage colonial étend sa portée à la technologie de la réalité virtuelle (RV). Elle a exposé au Canada, en Jamaïque, aux États-Unis, au Brésil, en Allemagne, en Norvège, en Autriche, en France, en Suisse et au Royaume-Uni. En s’appuyant sur son expérience Eur- Caraïbéenne blanche et ses recherches sur la représentation de son identité hybride au sein de la culture jamaïcaine contemporaine, Olivia explore comment celle-ci peut être représentée dans la RV.