Artistes

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Benoit Aquin
 

Daniel Canty

Les débuts dans l’écriture de Daniel Canty, à la fin du 20e siècle, ont été contemporains de la déferlante numérique, dont il a été un des premiers acteurs. Il poursuit depuis un parcours d’écrivain et de réalisateur marqué au sceau de l’invention. Il signe, dès 1999, l’adaptation Web du livre Einstein’s Dreams d’Alan Lightman et crée, en 2001, avec le Banff New Media Institute, l’espace en ligne Horizon zéro, premier portail consacré à la création numérique au Canada. Avec la trilogie composée du Livre de chevet (2009), de La Table des matières (2007) et de Cité selon, il applique les leçons du numérique à la mise en livre d’ouvrages collectifs aux formes visuelles complexes. Wigrum (2011), véritable « interface de papier », distille les potentialités de la fiction et éclate la forme du roman. Il est également l’auteur de Sept proses sur la poésie (2021), La société des grands fonds (2018), Les Etats-Unis du vent (2014), Mappemonde (2007), et le « metteur en livre » de VVV (2015) et du Curieux manuel (2024), entre autres ouvrages. Il continue de fabriquer, sous l’enseigne de sa compagnie de création, La table des matières, des livres, mais aussi des films, du théâtre, des interfaces, des expositions, des installations, des parcours et toutes sortes de petites formes plus ou moins inclassables.

Yannick B. Gélinas

Yannick B. Gélinas est réalisatrice de documentaires, reportages et projets multimédias depuis près de 25 ans. Elle a réalisé des œuvres de vidéo interactive, et publié de la poésie multimédia chez Planète rebelle dans les années 2000. Elle a fait des vidéos pour l’ONF, Fortier Danse Création, le Conseil des arts de Montréal et la Ville de Montréal. Elle a remporté un Gémeaux pour le documentaire From Montréal en 2013. Elle a réalisé plus d’une quinzaine de projets vidéos pour le milieu des Fab labs et des Fab City entre 2019 et 2022. Impliquée dans le milieu culturel montréalais depuis 25 ans, elle a participé activement à la Commission numérique de Culture Montréal. Son vif intérêt pour la question des enjeux écologiques l’amène à développer des projets en cohérence avec ses valeurs.

Frédérick A. Belzile

Frédérick A. Belzile vit et travaille à Montréal. Elle réalise des vidéos expérimentales explorant, en partie, comment la parole et le son affectent l’image – et comment les artifices du montage et les manipulations digitales transforme le récit. Son approche parfois documentaire, parfois performative est animée par les mythes, la culture orale et populaire. Son travail a été présenté au Canada et à l’étranger.

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Rolline Laporte
 

D. Kimm

Artiste interdisciplinaire active depuis 1987, D. Kimm est reconnue pour ses créations avant-gardistes et audacieuses. Elle a publié quatre recueils poétiques, dont La Suite mongole. Son duo de performance et musique électronique Mankind (avec Alexis O’Hara) a performé dans différents festivals et a produit le disque Ice Machine (2009). Elle a aussi réalisé plusieurs courts métrages, tous présentés au Festival du Nouveau Cinéma et aux Rendez-vous du Cinéma Québécois. D. Kimm collabore avec la photographe Caroline Hayeur, depuis 2014, notamment pour l’exposition Abrazo, projet photos et vidéos sur le tango, et pour le film Un Jardin la nuit, filmé sur une période de 5 ans avec des caméras de chasse.

D. Kimm est la directrice générale et artistique de la compagnie Les Filles électriques qu’elle a fondée en 2001. Elle a dirigé le Festival Voix d’Amériques et dirige le Festival Phénomena depuis 2012. Auparavant elle fut la directrice artistique du Festival de littérature de l’Union des écrivains et écrivaines québécois (UNEQ) pour lequel elle a mis en scène des dizaines de spectacles littéraires et interdisciplinaires.

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Life by Selena
 

Sofian Audry

Artiste et scientifique, Sofian Audry enseigne les médias interactifs à l’École des médias de l’Université du Québec à Montréal (UQÀM) et co-dirige le studio-laboratoire mXlab pour la création médiatique au-delà de l’humain ainsi que le réseau international Hexagram pour la recherche-création en arts, cultures et technologies.

Son travail explore les comportements d’agents hybrides à la frontière de l’art, de l’intelligence artificielle et de la vie artificielle, à travers des œuvres et des écrits. Son livre Art in the Age of Machine Learning se penche sur les pratiques artistiques de l’apprentissage automatisé (MIT Press, 2021). Ses projets artistiques se déploient à travers de multiples formes tels la robotique, l’installation, le bio-art et la littérature électronique.

Audry a étudié l’informatique et les mathématiques, l’apprentissage automatisé, la communication et les médias interactifs. Après l’obtention de son doctorat interdisciplinaire en Sciences Humaines de l’Université Concordia, Audry fut stagiaire postdoctoral au Massachusetts Institute of Technology à Cambridge en 2017. De 2017 à 2019, Sofian Audry fut Assistant Professor à l’Université du Maine et à l’Université Clarkson (États-Unis). Membre honoraire du centre d’artiste Perte de Signal (en assurant notamment la présidence de 2009 à 2017), Audry s’implique dans le développement de plusieurs logiciels libres pour les arts numériques.

Ses œuvres et ses recherches ont été présentées dans des événements et lieux d’exposition majeurs à l’échelle mondiale, tels Ars Electronica, Barbican, le Centre Pompidou, Club Transmediale, Dutch Design Week, Festival Elektra, International Digital Arts Biennale, International Symposium on Electronic Art, LABoral, La Gaîté Lyrique, Biennale de Marrakech, Nuit Blanche Paris, Société des Arts Technologiques, V2 Institute for Unstable Media, Muffathalle Munich et le Vitra Design Museum.

Maud Joiret

Maud Joiret est née en 1986 à Bruxelles. Poétesse et performeuse (sur scène + en vidéo + quelquefois devant un appareil photo), elle est aussi chroniqueuse.

Cobalt, son premier recueil de poésie (éditions Tétras-lyre), a reçu le prix de la première œuvre de la Fédération Wallonie-Bruxelles en 2020 et a été adapté en vidéo. Son deuxième livre, JERK, publié en 2022 aux éditions l’Arbre de Diane, a été porté à la scène dans une forme qui mêle texte, musique et danse. Marées vaches, son troisième recueil, paraît au Castor astral en 2023. Hybridant volontiers les registres et les genres, sa poésie cherche les points-limites des sensations et des narrations, pour rythmer une quête de sens.

Maude Veilleux

Maude Veilleux est une écrivaine et une artiste interdisciplinaire originaire de la Beauce. Elle développe une pratique aux frontières de l’écriture, la littérature numérique et la performativité. Elle écrit des recueils de poésie et des romans. Au fil des années, son travail a été présenté dans plusieurs institutions et festivals au Canada, en Europe ainsi qu’en Afrique de l’Ouest et en Asie. Plus récemment, le Marchand de feuilles a publié une anthologie de ses textes poétiques.

Maxime-Alexandre Gosselin

L’artiste-programmeur Maxime-Alexandre Gosselin détient un diplôme en sciences informatiques et en arts numériques à l’Université Concordia, ce qui l’expose aux plus récentes avenues de développement et d’exploration de l’intelligence artificielle. Ses recherches en agriculture augmentée, en apprentissage machine interactif, et en génération d’images le placent à l’avant-plan des nouvelles technologies, de leurs possibilités et des enjeux qui y sont liés. De plus, Maxime-Alexandre Gosselin a collaboré avec de nombreux artistes à la réalisation de projets, ce qui lui permet de bien cibler les besoins techniques des projets atypiques. Il est aussi diplômé en photographie (Concordia) et occupe le poste de directeur technique pour le centre d’artistes TOPO depuis 2019.

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Dania Rioux
 

Léa Boudreau

Léa Boudreau (née en 1993) est une artiste multidisciplinaire basée à Tiohtià:ke/Montréal qui travaille les circuits électroniques, le son et les lieux. Son travail questionne les relations inter-espèces en considérant les existences non-humaines (vie animale non-humaine, vie artificielle, le non-vivant, etc.) comme terrains de réflexion sur les hiérarchies qui divisent notre monde. Elle élabore ses œuvres suivant une approche DIY (do it yourself) dans un but de partage des connaissances et de critique de la société de consommation.

Entre autres lieux, son travail a été présenté au Symposium International d’Art Contemporain de Baie St-Paul, au FIMAV (Victoriaville), au festival OTTOsonics de Ottensheim (Autriche), au Festival Akousma (Montréal) ainsi qu’au Festival Sonorities (Belfast). Elle détient un baccalauréat en Musiques numériques de l’Université de Montréal et une maîtrise en Studio Arts (Intermedia) de l’université Concordia.

Boris Tia

Boris Tia est Chef responsable de l’accessibilité chez CBC/Radio-Canada. Il joue un rôle clé qui consiste à s’assurer que l’organisation soit accessible à la fois pour ses auditoires et ses employés. Il possède également 14 ans d’expertise en veille stratégique. Passionné par les technologies émergentes, il couvre la conférence annuelle sur les nouvelles technologies, le Consumer Electronics Show, depuis 10 ans et a complété une certification en intelligence artificielle au Massachusetts Institute of Technology.

Ariane Plante

Artiste et commissaire indépendante, Ariane Plante élabore des projets en arts visuels, médiatiques et technologiques avec de nombreux artistes et organisations. Depuis près de 15 ans, ses réflexions portent sur les conditions de notre coexistence avec le monde vivant, le territoire et l’environnement et s’incarnent dans des œuvres et des formes narratives non linéaires. En 2024, comme créatrice principale, elle achevait un projet d’installations sonores, narratives et interactives produit par l’Office national du film du Canada – studio interactif et la Ville de Québec. Intitulée Ce qui brille dans le noir, l’œuvre a été conçue avec la plus grande accessibilité possible. Elle est présentée à la bibliothèque Gabrielle-Roy jusqu’en 2025.

Cécile Petitgand

Cécile Petitgand est présidente-fondatrice de Data Lama, une entreprise québécoise spécialisée dans la gestion des données et la formation à l’IA au service de la démocratisation du numérique. Elle offre des formations à l’IA pour des organismes publics et sans but lucratif du domaine culturel (INIS, ANEL, etc.) et scientifique (IVADO, CHUM, etc.). Elle est aussi conseillère en gestion des données au Centre de recherche du CHUM et gestionnaire du Réseau Santé Numérique du Québec. Cécile Petitgand est titulaire d’un doctorat en sciences de gestion de l’Université Paris-Dauphine et de l’Université de Sao Paulo (Brésil), et a effectué son post-doctorat au Hub santé : politique, organisations et droit (H-POD) de l’Université de Montréal sur le thème de l’implantation de l’IA dans les centres hospitaliers.

Emilie Peltier

Diplômée en Sciences du langage, Emilie Peltier est communicatrice, consultante en accessibilité et cinéaste. Elle se forme de manière autodidacte en photographie, cinéma, écriture et techniques d’impression. Sa surdité de naissance influant sur son rapport au monde, elle est portée vers des projets visuels, esthétiques, instinctivement et nécessairement militants. Elle a réalisé trois courts métrages dont le poétique Matin Ecchymose, présenté dans une trentaine de festivals à travers le monde, et un moyen métrage documentaire pour la télévision.

Anne Jarry

Anne Jarry est membre du conseil d’administration et du comité accès culture du Regroupement des Aveugles et Amblyopes du Montréal Métropolitain (RAAMM). Elle détient une maitrise en andragogie, un diplôme de 2e cycle en réadaptation déficience visuelle et un BA en psychologie. Après avoir perdu la vue à l’âge de 24 ans, elle a consacré sa vie adulte à aider les personnes aveugles et malvoyantes à faire face au monde ainsi qu’à faciliter leur accès à l’information. Elle a occupé le poste de directrice générale de l’Institut national canadien des aveugles (INCA Québec) de 2001 à 2007, puis celui de professeure au programme de 2e cycle option Intervention en déficience visuelle à l’École d’optométrie de l’Université de Montréal de 2008 à 2020.
Thomas Gaudy est docteur en informatique et cofondateur de Ludociels pour tous, une entreprise montréalaise d’économie sociale qui a pour vocation de favoriser l’inclusion numérique. Il s’intéresse à toutes formes de projets numériques à vocation sociale ainsi qu’à l’accessibilité des jeux vidéo. L’organisme contribue à la création et fait la promotion de loisirs, d’activités et d’installations culturelles numériques inclusifs, participatifs et collaboratifs.