Retour aux productions

Spectrographies du territoire | Natacha Clitandre

2017 - Œuvre web géolocalisée

Crédits

Développement web: Anagraph
Avec le soutien de
TOPO,
l'Université de Montréal,
la Ville de Montréal
et le Gouvernement du Québec

Spectrographies du territoire | Natacha Clitandre

Sous la direction de l’artiste, Natacha Clitandre, avec l’équipe de médiation de TOPO, les citoyens et citoyennes disposaient d’une application de captation textuelle, sonore et photographique programmée par la firme Anagraph afin d’inscrire leurs témoignages géolocalisés sur la page Spectrographies.org. Croisant histoire locale et récits personnels, cet exercice a permis, au final, de capter l’esprit actuel d’un lieu.

Initialement développé pour cette exploration autour du Campus MIL, le même processus a connu un volet new-yorkais en octobre 2017, au festival Art in Odd Places. Spectrographies à New York offre ainsi une sorte d’instantané de la 14e Rue représentée par le biais d’objets que l’on y trouve et d’emplacements que l’on y croise, auxquels un échantillonnage varié de passants s’identifient. Cette itération américaine permet de localiser différentes interprétations et usages d’un même secteur de la ville, marqué par son hétérogénéité.

Le jeudi 8 novembre 2018 avait lieu une présentation du projet à la Salle de diffusion de Parc-Extension pour une visite personnalisée du site web en présence des gens qui ont participé au projet, lequel compte près de deux cent témoignages.

Natacha Clitandre a complété en 2000 un B.A. en arts visuels de l’UQAM. Elle a complété en 2007 un Master en Théorie et pratique de l’art contemporain et des nouveaux médias à l’Université Paris 8 et l’École nationale supérieure des arts décoratifs (ENSAD). Dans le cadre de ce cycle d’études, elle a effectué un séjour à Brown University et RISD, à Providence, Rhode Island.

Dans son processus de travail, elle déambule dans la ville afin d’y relater le déplacement des pôles d’attraction et d’y collecter des données et des récits qui permettent de cerner ce qui influe sur le sentiment d’appartenance. Au moyen de dispositifs technologiques ubiquistes, elle instaure des mécanismes qui mettent en exergue le rapport établi entre l’artiste, le public et nos espaces communs. En invitant ainsi à porter un regard autre, elle cherche à créer du lien social, à décloisonner les milieux de vie et à révéler différentes strates d’histoires dont recèlent l’espace urbain et les contenus d’intérêt pour une diversité de communautés.

Ses œuvres ont été présentées en Europe (Nantes, Paris, Bruxelles) ainsi qu’en Amérique du Nord (Montréal, Laval, Québec, Gaspésie, Pittsburgh, New York, Baltimore). Également travailleuse culturelle*, elle a notamment développé la posture Slow Tech du centre d’artistes féministe Ada X, où elle a été — de 2017 à 2022 —, coordonnatrice à la programmation et au festival HTMlles. Elle vit et travaille à Montréal/Tio’tia:ke.