Jonathan radbwa faroush Mayers est un artiste et écrivain créole louisianais qui a grandi à Istrouma, ou autrement nommé Bâton-Rouge, en Louisiane. Il travaille spécifiquement à partir de son héritage culturel et linguistique, le kouri-vini (la langue créole en danger de la Louisiane) et le français louisianais. Mayers peint des images et écrit des narratives des bêtes et des monstres mythologiques dans des paysages familiers. Il incorpore ces mêmes paysages physiques dans ses oeuvres, en utilisant aussi la boue et d’autres matériaux naturels prélevés dans son environnement quotidien. Ses oeuvres évoquent des thématiques telles que l’environnementalisme, la créolité et le postcolonialisme. Il imprègne ses oeuvres de Latannyèrizm (Latanièrisme) qui regroupe les arts visuels, la langue, et le territoire.

Mayers est représenté par Arthur Roger Gallery à la Nouvelle-Orléans. Il a obtenu son baccalauréat en beaux-arts de l’Université de l’État de la Louisiane (2007) et sa maîtrise en beaux-arts de l’Université de la Nouvelle-Orléans (2011). Il était artiste-en-résidence au Centre SAGAMIE (Alma, QC), à Est-Nord-Est (Québec), et à A Studio in the Woods (Nouvelle-Orléans). Mayers, Poète lauréat de Bâton-Rouge 2021-2023, est coéditeur de Févi (2022), et on peut trouver son travail dans Nous sommes tous des astronautes : scénarios et prototypes pour des temps extrêmes (2024), Latær Lèv (2023), Contes merveilleux : Louisiane, 2023, Folklore Figures of French and Creole Louisiana (2021), Ancrages No 30. Traces, et Feux Follets. Ses derniers projets comme commissaire d’exposition étaient Kont Kréyol-yé (2025) et Mitoloji Latannyèr | Mythologies louisianaises (2023). Il est actuellement doctorant en études francophones à l’Université de Louisiane de Lafayette.

Pascale Tétrault est une artiste pluridisciplinaire et poète basée à Montréal dont les œuvres se développent à la frontière de l’écriture et de l’art électronique. Ayant préalablement étudié en lettres et en média interactifs, elle complète en 2024, une maîtrise en Studio Arts à l’université Concordia où elle aborde, par la création de sculptures-machines, des enjeux relatifs aux langages, à la mémoire et l’artisanat technologique. Parallèlement, elle collabore, depuis 2019, en tant que technologue créative et programmeuse à la création de systèmes interactifs pour et avec plusieurs artistes et designers. Également pédagogue, elle offre depuis 6 ans des cours de programmation et de création numérique dans divers centres d’artistes et écoles dont la SAT, le Eastern Bloc et AdaX. Les œuvres de Pascale deviennent objets hybrides alliant matière, poésie et électronique. Ses pratiques d’artiste, de collaboratrice, de pédagogue et de technologue sont aujourd’hui indissociables et se nourrissent l’une et l’autre.